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Hop là boum, M. Chevalier !
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> Théâtre > Music-hall |
Ecrit par SebK, le Jeudi 23 Mai 2002, 14:46. |
Maurice Chevalier : il y a 100 ans au Tambour Royal |
Il y a tout juste cent ans, le jeune Maurice Chevalier, coiffé d’un chapeau melon, chantait ses premières chansons sur la scène du Concert du Commerce, ce café-concert du faubourg du Temple qui a repris entre-temps son ancien nom de Tambour Royal. Ce sympathique gamin avait alors treize ans, et une grande carrière de music-hall devant lui.
Pour fêter cet anniversaire, Philippe Ermelier rend hommage à Maurice Chevalier (1888-1972) dans un joyeux spectacle qui retrace en musique la vie de la star sur le lieu même de ses premiers numéros. On y voit Maurice Chevalier adolescent faire ses débuts timides sur les planches parisiennes et entrer dans le monde parfois cruel du show-business, ses rencontres avec les artistes de son temps et ses liaisons difficiles avec Fréhel et Mistinguett, l’évocation de sa carrière hollywoodienne et de la gloire qu’on lui connaît, sous son incontournable canotier.
À la structure linéaire des Saltimbanques (toujours à l’affiche dans le même théâtre et par la même troupe) s’oppose ici l’éclatement narratif propre à la revue de music-hall : c’est une succession de petits tableaux qui racontent, évoquent, imitent, parodient, un montage de scènes grandioses ou intimistes, mélancoliques ou exotiques, sur des chansons qui ont fait la gloire de Maurice Chevalier, parfois adaptées ou détournées pour mieux coller au propos : Valentine, Prosper, Ma pomme...
Encore une fois la troupe fait éclater la magie du théâtre du Tambour Royal, depuis le rouge éblouissant du rideau bordé d’or, jusqu’au bleu des décors étincelants de paillettes. Les comédiens sont à l’aise dans les trois registres du chant, de la danse et des dialogues. Sophie Destaing et Mimi Roussin se fondent à merveille dans leurs rôles de Fréhel et Mistinguett, avec dérision et émotion, et toujours beaucoup d’enthousiasme. David Gurwicz incarne le jeune Maurice Chevalier, avant de passer le canotier à Philippe Ermelier pour illustrer le temps qui passe par un changement de physionomie.
Comme toujours, la troupe fait preuve d’une invention inépuisable dans la mise en scène et les chorégraphies, et le sujet donne à David Gurwicz l’occasion de nous offrir quelques numéros de claquettes, et de révéler ainsi encore un de ses multiples talents.
En somme, je ne peux que recommander d’aller voir à la fois Les saltimbanques et Hop là, boum ! M. Chevalier, tous deux à l’affiche du Tambour Royal, pour apprécier deux aspects complémentaires des nombreux talents de la Compagnie Philippe Ermelier.
Hop là boum, M. Chevalier
mise en scène et adaptation : Philippe Ermelier
assistant et chorégraphe : David Gurwicz
direction musicale et piano : Patrick Laviosa
avec Sophie Destaing, Philippe Ermelier, David Gurwicz, Mimi Roussin
depuis le 10 mai 2002
jeudi et vendredi à 19h30 / samedi à 16h (relâche les 30 et 31 mai et 1er juin)
Tambour Royal - 94 rue du Faubourg du Temple - 75011 Paris
Réservation : Tambour Royal (01 48 06 72 34), Virgin, FNAC, Kiosque.
Plein tarif : 16 EUR - Tarif réduit : 12 EUR
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Ecrit par SebK le Vendredi 7 Juin 2002, 10:30
Voué au show-biz depuis l’adolescence, David Gurwicz se produit à la radio dès 14 ans comme Chanteur du groupe MLO (« Massive Luxure Overdose »). Soucieux d’acquérir un maximum d’expérience, il se familiarise bientôt avec les métiers du spectacle en suivant les cours d’une école de cinéma, d’une école de théâtre, puis d’une école de comédie musicale, tout en travaillant le soir pour financer ses études.
À l’école de comédie musicale, David rencontre Philippe Ermelier à l’occasion d’un stage : cette rencontre fortuite marque le début d’une grande aventure artistique, qui n’a pas fini de porter ses fruits. Philippe confie aussitôt à son élève le rôle de Marius dans un stage sur Les Misérables au théâtre Trévise (1999), puis il l’embauche pour son Festival d’Art Vocal à Château-Chinon, où David va chanter et révéler ses talents de chorégraphe.
Au sein de la Compagnie Philippe Ermelier, dont il prend en charge à présent les rôles d’assistant à la mise en scène et de chorégraphe, David enchaîne les spectacles au Théâtre du Tambour Royal avec un rythme soutenu, en faisant preuve d’une imagination inépuisable et d’un enthousiasme toujours renouvelé : après un cycle Offenbach avec La vie parisienne (1999), La belle Hélène, Mesdames de la Halle et La Grande-Duchesse de Gérolstein (2001), il a revisité récemment Les Saltimbanques de Louis Ganne et incarné Maurice Chevalier dans Hop là, boum ! M. Chevalier.
David n’hésite pas à jouer en parallèle dans deux spectacles à l’affiche du Tambour Royal tout en dirigeant au quotidien les répétitions de la troupe et en préparant les spectacles à venir, sans cesser de prendre des cours de chant et de danse pour perfectionner sa technique. La danse, en effet, constitue un atout majeur de la compagnie, dans la mesure où elle nourrit à la fois le comique, l’émotion et la beauté dynamique des spectacles. Qu’il mette son sens esthétique au service du burlesque ou de tableaux plus sérieux, David ne manque jamais d’inspiration pour créer des chorégraphies irrésistibles, d'une fluidité entraînante, délicieux mélange de merveilleux et de kitsch.
Opérette, revue, cabaret, vaudeville… autant de genres dans lesquels David se sent dans son élément, même s’il rêve aussi d’un renouveau du théâtre musical français. Que nous réserve-t-il pour demain ? Après la comédie musicale Charrette de Jacques Duparc, programmée pour cet été, David voudrait monter prochainement un one man show « à l’Américaine », seul sur scène, ou plutôt non, accompagné de trois girls : un spectacle de music-hall en bonne et due forme où il pourrait donner libre cours à ses talents de chanteur, de danseur, d’humoriste, pour le plus grand plaisir des spectateurs.
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Re: Zoom sur David Gurwicz
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